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Economic Globalization and COVID-19

What lessons for food security in West Africa?

OPINION Dr. Alhousseini DIABATE 10 August 2020

Under the impetus of international donors, West African countries have adopted the model of economic globalization and market economy as a means of combating food insecurity. The main argument put forward by the donors is that the globalization model makes it possible to compensate for insufficient food production, to guarantee a regular supply to African markets and to ensure accessibility to food at low prices. 

However, even before the COVID pandemic, events have already refuted this assertion and alerted to the dangers of dependence on the world market and, above all, its inability to guarantee food security in poor countries. The rise in the price of food on the world market and the outbreak of food riots in the spring of 2008 are just some of the examples.

In turn, the COVID-19 pandemic has revealed the dangers of an economic model that has deconstructed national health systems in favour of a soulless global market. Revealing a tragedy born of a model that subjects vital goods such as medicines and food to the laws of the market, the counterpart of COVID-19 has exposed the limits of the economic globalization model and requires a reflection on the post-crisis period, especially for the most fragile countries, first and foremost those of West Africa. Lessons must be learned from this tragedy for a paradigm shift in food security strategies in West Africa. In this regard, two avenues deserve to be explored:

Reducing dependency on the world market – It implies developing short circuits in the production and marketing of food on the one hand, and on the other hand, restoring the place of family farming. Short supply chains should be favoured in order to relocate food production and bring the producer closer to the consumer. It is also a question of revaluing family farming to limit the food dependency of many families on the market.

Preserving land resources – Land is a non-renewable and non-extendable resource. It is therefore important to preserve the agricultural land potential from being monopolized by multinationals and to prevent the degradation of agricultural ecosystems. It is a matter of giving priority to means of equitable and sustainable soil management and legal protection of agricultural land, which is a primary condition for the protection of food security for present and future generations.

Mondialisation économique et COVID-19

Quelles leçons pour la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest?

Sous l’impulsion des bailleurs de fonds internationaux les pays de l’Afrique de l’Ouest ont adoptés le modèle de la mondialisation économique et de l’économie de marché comme moyen de lutte contre l’insécurité alimentaire.  Le principal argument mit en avant par les bailleurs de fonds  est que le model de la mondialisation permet de pallier l’insuffisance de la production alimentaire, de garantir un approvisionnement régulier des marchés africains et assurer l’accessibilité aux aliments a des bas prix.  

Pourtant avant même la pandémie du COVID-19 des évènements ont déjà démentis cette affirmation et ont alertés sur les dangers liés à la dépendance au marché mondial et surtout sur l’incapacité de ce dernier à garantir la sécurité alimentaire des pays pauvres. Le surenchérissement des denrées alimentaires sur le marché mondial et l’éclatement des émeutes de la faim au printemps 2008 en sont des illustrations parmi d’en d’autres.

A son tour la pandémie du COVID-19 a révélée les dangers d’un modèle économique qui a déconstruit les systèmes de santé au niveau nationale au profit d’un marché mondial sans état d’âme. Révélatrice d’une tragédie née d’un modèle qui soumet ces biens vitaux que sont les médicaments et l’aliment aux lois du marché, la pendant du COVID-19 a mis à nue les limites du model de la mondialisation économique et exige une réflexion sur l’après crise surtout pour les pays les plus fragiles au premier rang des quels ceux de l’Afrique de l’Ouest. Il faut tirer des leçons de cette tragédie pour un changement de paradigme dans les stratégies de sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest.  A cet égard deux pistes méritent être explorées:

Réduire la dépendance au marché mondial-Cela implique de développer les circuits courts dans la production et la commercialisation des denrées alimentaires d’une part, et d’autre part de redonner sa place à l’agriculture familiale. Il s’agit de privilégié les circuits d’approvisionnement courts pour relocaliser la production alimentaire et rapprocher le producteur du consommateur. Il s’agit également de revaloriser l’agriculture familiale pour limiter la dépendance alimentaire de nombreuses familles au marché.

Préserver les ressources foncières-La terre a ceci de particulier qu’elle est une ressource non renouvelable et non extensible, il importe dés lors de préserver le potentiel foncier agricole de l’accaparement par des multinationales et prévenir la dégradation des écosystèmes agricoles. Il s’agit de privilégier des moyens d’une gestion équitable et durable des sols et d’une protection juridique des terres agricoles, condition première de la protection de la sécurité alimentaire des générations actuelles et futures.

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